Protection de l'environnement

La perte d'une espèce ou d'un écosystème m'est toujours insupportable. J’ai toujours eu un profond respect pour le travail et le courage désintéressés des individus, des ONGs et des mouvements activistes écologistes qui s'engagent pour protéger la planète. De Théodore Monod à Cousteau, en passant par le WWF ou les groupes plus radicaux.

Quand les pouvoirs publics ont renoncé, quand tout le monde ferme les yeux ou fait semblant que tout va bien, c’est parfois la dernière voie qui permet aux choses de bouger. Bien évidemment il faut le faire en respectant l'Homme, de façon non-violente et raisonnée. Dans des systèmes aussi complexes que le nôtre qui peuvent s’enliser dans l’immobilisme des élites et aller droit dans le mur (on l'a vu récemment avec l'échec du processus de protection du thon rouge), ces institutions sont nécessaires pour alerter et in fine garantir la pérennité du système et de l’espèce. Ce sont des boucles de rétroaction. Après le pouvoir politique doit prendre le relais. Un jour, j’avais entendu Nicolas Hulot dire qu’on ne peut pas demander à la même personne d’alerter, de proposer les solutions et de les justifier. Il a raison.

Les méthodes des activistes écologistes ont énormément progressé ces dernières années, notamment en ce qui concerne l’utilisation des médias et d’Internet. C’est indispensable car la puissance des phénomènes contre lesquelles ils luttent est souvent phénoménale et la force de la dénonciation est fondamentale. À titre d’exemples, sur le thème de la protection des cétacés et des requins qui m’est très cher, les films Sharkwater et The Cove, ou l’organisation Sea Shepherd ont déployé des trésors d’ingéniosité, et ont vraiment innové dans la tactique de la dénonciation. J'en ai souvent parlé sur mon blog :

En ce qui concerne The Cove, vous verrez qu'une des scènes du livre vous fera penser à ce film. A ma défense, cette scène a été écrite bien avant que le film ne sorte et m'avait été inspirée par le film Earthlings sorti en 2005 (et par diverses manifestations devant l'Ambassade du Japon). Voici la séquence (très dure) accompagnée d'une sublime musique de Moby (dont je n'ai jamais trouvé le titre).


J'avais eu envie à l'époque de dénoncer ce scandale. Rick O' Barry y est parvenu mieux que quiconque, l'oscar qu'il vient de remporter était largement mérité. L'effort pour faire fléchir les Japonais définitivement étant encore grand, c'est pour cela que j'ai gardé cette scène :-)

L’idée du mystérieux groupe Gaïa de Siècle bleu m’est venue plus tôt encore, pendant l’été 1997, allongé sur une plage de Nice en lisant Le Monde du bout du monde de Luis Sepúlveda, où il était déjà question d’activistes écologistes luttant contre les baleiniers japonais. J'ai ensuite passé pas mal de temps à analyser fonctionnement de ces organisations et les principes de la lutte non-violente.

Quand j’y repense, l’origine de mon intérêt pour ces « héros » ordinaires qui se dressent, seuls, pour changer les choses remonte certainement au dessin animé Wattoo-Wattoo, visionnaire et écologique. Cet oiseau au grand cœur vient au secours des Zwas, les terriens, lorsque la situation est désespérée. Diffusé en 1978 sur Antenne 2, il m’avait profondément marqué.

Aujourd’hui encore, à chaque fois que j’écoute cette musique, mon cœur se met à palpiter, j'ai un gros coup de blues et puis rapidement ça me fait rêver et me donne envie d'agir. Ecoutez vous-même sur Jiwa.fr en cliquant sur le bouton ci-dessous.