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Une Autre Histoire
Comme nous l'avons vu dans les chapitres précédents, pour que les hommes se mettent en mouvement, il manque aujourd’hui un récit positif et crédible du futur. Au terme de ce voyage, voici donc, une première tentative de narration d'un de ces futurs auxquels nous pourrions aspirer. Cette nouvelle n'est que l'embryon d'un grand récit collectif. Vous n’y retrouverez pas tous les éléments de cet essai ni tous ceux de notre réalité, mais juste une sélection. Je développerai tout cela dans le troisième tome de la saga Siècle bleu. En attendant venez sur BLUE, le réseau social Siècle bleu, pour enrichir ce récit. Bonne lecture et vive le Siècle bleu. UNE AUTRE HISTOIRE Le jour où le monde a basculé Dans la vie, il n’y a pas de solutions. Il y a des forces Tout a commencé le 11 décembre 2015 à Paris. Les chefs d’Etat et de gouvernement du monde entier s’étaient réunis une énième fois au chevet de la planète. Le secrétaire général des Nations Unies prononçait son discours de clôture où il énonçait, sans trop y croire, les mesures décidées par l’humanité pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre et contenir à 2°C la hausse moyenne des températures. Dans le grand amphithéâtre, un silence de plomb régnait. Soudain un vieil homme se leva de son siège. Il portait une chemise multicolore qui détonnait parmi les costumes sombres. Ariihau Tehau, le président de l’archipel de Tauipo, micro-nation de l’océan Pacifique récemment devenue indépendante et dernier membre en date du cortège des Nations Unies. Il descendit les marches qui menaient jusqu’à la scène avec lenteur sous le regard anxieux de l’assistance. Les services d’ordre ne savaient pas comment réagir, mais comme il paraissait pacifique et que personne ne voulait d’esclandre à cet instant fatidique, Tehau parvint jusqu’à l’estrade. Il se posta à côté du secrétaire des Nations Unies, croisa les bras et fixa l’assemblée de son regard doux et profond. Les caméras du monde entier étaient braquées sur la grande scène et chacun se demandait ce qui allait bien se produire. Une vague d’applaudissements vint clore le discours. Puis, circonspect, le représentant des Nations Unies céda le micro au leader des Tauipoans, dont le visage était illuminé par un sourire bienveillant.
Tous les historiens s’accordent à dire que ce discours fut l’étincelle que l’humanité attendait pour muter. Le monde, à la fois poussé à bout mais aussi avide de changement, était prêt à recevoir cette impulsion qui transforma assez vite l’état d’esprit dominant. Personne ne savait encore quels étaient ces futurs qui étaient souhaitables mais ce n’était certainement pas le statu quo. Chacun en convenait dorénavant. Dès le lendemain les experts débattirent du pouvoir des histoires et observèrent en effet que les lois de l’économie qui nous paraissaient insurmontables n’étaient gravées nulle part, à part dans nos esprits. L’humanité n’était donc pas en danger, elle était juste victime d’une aliénation. Ce constat provoqua une accélération sans précédent du mouvement de transition qui bruissait depuis quelques années. Les premiers médias qui cessèrent de montrer la face veule du monde pour présenter des initiatives positives virent leur audience grimper en flèche. Les autres s’y mirent aussi et bientôt les écrans furent emplis du visage de nouveaux héros auparavant inconnus qui s’efforçaient, humblement à leur échelle, d’améliorer les choses. Internet retrouva son usage utopique originel et permit aux différentes cellules d’expérimentation d’entrer en relation pour d’apprendre des erreurs et succès de chacun. L’enjeu n’était plus seulement le climat. C’était le bonheur. Le vrai. Le bonheur d’être et non plus le bonheur d’avoir. L’harmonie. Ce déferlement de bons sentiments marginalisa complètement les partisans du statu quo qui malgré leurs tentatives n’attiraient plus l’attention. Les médias qu’ils détenaient étaient désertés. Leur voix ne portait plus. Le pouvoir avait changé de mains. Mais ils ne désespéraient pas de contre-attaquer car ils étaient persuadés que tout cela ne serait qu’un feu de paille, comme toutes les autres révolutions du passé. Heureusement personne dans le mouvement de transition n’était dupe. Pour que l’enthousiasme ne s’essouffle pas et pour tenir éloignés les opposants, il fallait des résultats. Des résultats rapides et tangibles. Des preuves indéniables que la nouvelle narration était meilleure que l’ancienne. L’une des premières pratiques qui se propagea fut curieusement le recours aux techniques laïques de méditation. En particulier dans le monde occidental où la scission avec le réel était la plus profonde. Méditer était le moyen de se réapproprier pleinement le temps présent pour en redécouvrir la beauté et la richesse. Au-delà du cercle initial de méditants, les réticences étaient au départ fortes. Mais vite, les impacts sur la qualité de vie, la réduction du stress et le savoir-être furent probants pour tous. Il était en effet prouvé scientifiquement que la méditation modifie la structure des zones du cerveau liées à la bienveillance, l’empathie, l’agressivité ou la peur. Après quelques mois, on ne comptait plus les écoles, administrations, entreprises où la méditation était pratiquée. Une quinzaine de minutes d’exercice par jour suffisait et surtout cette mesure ne coûtait rien. Cette révolution constitua le socle indestructible de tout ce qui se produisit par la suite. Les enseignants en furent les premiers bénéficiaires car la violence disparut des établissements et ils purent enfin se consacrer à l’élévation et l’épanouissement des enfants. Portées par ce nouvel état d’esprit, les populations œuvrèrent pour changer le monde physique qui les entourait et dont elles étaient maintenant mieux conscientes. L’alimentation étant le carburant du corps et de l’esprit, la première priorité fut de sortir du modèle mortifère imposé depuis des décennies par l’industrie agrochimique. Partout on se pencha sur les techniques d’agroécologie et de permaculture pour les améliorer. Combinées avec le biomimétisme qui consistait à s’inspirer des petits secrets de la nature, elles connurent un développement et un essor sans précédent. Dès la deuxième moisson, une partie des grands champs, auparavant dédiés à la monoculture, expérimentaient la diversité que la nature nous avait toujours enseignée. Les semences libres circulaient et on essayait toutes les combinaisons de plantes et d’insectes possibles pour se débarrasser des engrais et des pesticides. Les géants du secteur hurlaient et brandissaient tous les traités, lois et brevets qu’ils étaient parvenus à arracher au bon sens, mais aucun juge ne semblait désormais pressé de se pencher sur ces affaires. Au bout de la cinquième année, un peu partout les sols avaient retrouvé la vie, les vers de terre étaient revenus, les aquifères se remplissaient à nouveau et se purifiaient. Le complexe argilo-humique était ressuscité et les microbiologistes des sols, métier quasiment disparu, devinrent les artisans de cette transition. La terre, couche d’à peine un mètre, était encore plus précieuse à la vie que les cent kilomètres d’atmosphère dont les bactéries du sol maintenaient aussi le fragile équilibre chimique. Elles étaient les véritables maîtres de cette planète, les hommes avaient enfin appris à les respecter et à travailler intelligemment avec elles. Elles participèrent en effet à réaliser un miracle : les sols de nouveau vivants et couverts de quantités de compost issus des villes, se mirent à fixer davantage de matière organique. Selon les calculs de certains, ce seul phénomène pouvait à terme séquestrer tout le carbone excédentaire émis par les humains. Les partisans du statu quo, qui avaient jusque-là – et on comprend bien pourquoi – tout fait pour exclure le secteur agricole des solutions au réchauffement climatiquement, s’opposèrent évidemment à cette transition et arguèrent qu’avec ces techniques à bas rendement l’on manquerait de surfaces arables nécessaires pour nourrir l’humanité. La réalité là aussi leur donna tort. Tout d’abord dans de nombreux pays de l’ancien tiers-monde, l’agroécologie et la permaculture permirent de redonner la vie à des zones quasi-désertiques, pour offrir l’autonomie alimentaire à des peuples qui ne l’avaient jamais connue. Dans le monde industrialisé, la richesse accrue des sols et le perfectionnement des techniques par l’échange d’expériences et de graines, permirent d’augmenter chaque année les rendements mais surtout d’immenses surfaces agricoles furent libérées d’une part par le contrôle drastique des gaspillages sur toute la chaîne d’approvisionnement, d’autre part par la réduction considérable de l’espace consacré à l’élevage et au fourrage à destination des bêtes. Pour respecter le bien-être animal et surtout utiliser des sources de calories moins aberrantes sur le plan environnemental, l’humanité avait en effet considérablement réduit sa consommation de viande – surtout de bœuf – évolution qui se traduisit aussi par un impact retentissant sur les ressources en eau et la demande en énergie. Le nombre de maladies cardio-vasculaires plongea également ainsi que les émissions de méthane, très puissant gaz à effet de serre, libéré par les flatulences et les déjections des ruminants. A elles seules, la fixation des matières organiques par les sols agricoles, la réduction du nombre de ruminants et l’abandon de l’épandage d’engrais de synthèse (responsable de l’émission du protoxyde d’azote, aussi appelé « gaz hilarant » malgré son pouvoir de réchauffement global 300 fois supérieur au CO2) permirent de capter bien plus de gaz à effet de serre que tout ce que les Etats s’étaient engagés à économiser lors de la conférence de Paris. Bien heureusement, ces idées pour réduire les émissions n’étaient pas les dernières car seule une éradication quasi complète des émissions était capable d’enrayer le phénomène engagé depuis le début de l’ère industrielle, deux siècles plus tôt. Les presque huit milliards d’hommes vivaient pour la première fois dans une abondance alimentaire, partagée par tous. Abondance et durabilité n’étaient donc pas incompatibles. La nature nous l’avait enseigné mais nous étions la seule espèce à ne pas l’avoir encore compris. La nouvelle narration n’était pas synonyme d’austérité et c’est cela qui donna envie de donner aux régions et nations retardataires de reproduire ce modèle. Comme avec le capitalisme en son temps, un nouveau consensus, une autre histoire à laquelle chacun commençait à croire était en train d’émerger. La révolution agricole ne se limita pas aux campagnes. De façon à réduire les déplacements de matière et le recours aux énergies fossiles, un grand mouvement fut initié pour relocaliser les fermes aux périphéries urbaines et même à l’intérieur des villes. Rappelons qu’au moment de leur édification, les villes s’étaient établies sur les meilleures terres, qui avaient ensuite disparu sous les pavés et le bitume. Pour développer l’agriculture dans les cités au-delà des friches urbaines, il fallut se débarrasser des routes et comme par enchantement celles-ci devinrent inutiles exactement à ce moment. Aux alentours de 2020, les vélos, les transports en commun électriques mais surtout les automobiles et autres bus électriques, partagées et sans conducteur s’étaient généralisées dans les villes. Grâce à ces dernières, le concept de voiture particulière devint obsolète, ce qui réduisit de plus de 80% la taille du parc automobile. Les nouvelles voitures, plus simples, étaient conçues pour être entièrement recyclables, notamment au niveau des métaux, autres ressources fossiles et en voie de raréfaction. Au delà, des économies phénoménales de gaz à effet de serre (que l’on constatait également sur les autoroutes par l’électrification et l’automatisation des camions), cela se traduisit par une diminution drastique de l’espace urbain nécessaire à la circulation et au stationnement. Seules quelques voies carrossables par quartier restaient nécessaires et le reste devint disponible pour d’autres usages. Les boulevards et avenues avaient laissé la place aux jardins, aux fleurs et aux potagers pour le plus grand plaisir des familles qui se réapproprièrent ces espaces redevenus vraiment publics et d’où disparurent toute forme d’affichage publicitaire (la notion de marque étant devenue par ailleurs obsolète). La végétalisation des villes qui avait commencé dans la verticalité avec les murs végétaux s’opérait dorénavant dans l’horizontalité, ce qui était quand même plus naturel. Initié au début du XXIe siècle par le mouvement des Incroyables Comestibles, tous les fruits et légumes qui poussaient dans les villes étaient à tous et sous la responsabilité de tous. Les hommes réapprirent à effectuer le choix de leurs aliments au gré des saisons et perdirent quasiment le besoin de faire venir des denrées de l’autre bout du monde. Du fait de la disparition des moteurs à combustion, la qualité de l’air s’était également améliorée d’un seul coup et les nuisances sonores avaient aussi disparu. Il ne restait guère plus que le vrombissement des drones, un temps utilisés pour acheminer des biens, mais les habitants, qui n’étaient plus pressés de rien et qui avaient moins envie de consommer, décidèrent de s’en passer pour profiter pleinement du chant des oiseaux. Les étendues d’eau sous la forme de jardins de pluie, de fontaines ou de marais filtrants firent également leur apparition, ajoutant davantage encore à la biodiversité et à la beauté urbaine. Le visage des villes, où vivaient alors encore 70% de la population mondiale, était donc transformé. Les animaux et les insectes étaient de retour, les liens sociaux aussi. Les voisins se parlaient à nouveau et les comités de quartier devinrent l’instance de décision politique la plus importante. Les maires et autres élus régionaux avaient perdu de leur pouvoir et étaient maintenant élus par tirage au sort, ce qui évitait la corruption et le clientélisme qui avaient vicié le fonctionnement de la démocratie représentative. Avec un brin de formation, leurs décisions étaient aussi bonnes voire meilleures que celles de leurs prédécesseurs. Les partis devinrent donc obsolètes au niveau local, mais à l’échelle de la nation, on votait encore pour élire des chefs d’Etat. Ceux-ci n’étaient plus pour rien dans l’impulsion de la mutation, qui se nourrissait uniquement de l’énergie citoyenne. Soumis à une transparence absolue, ils étaient cantonnés à un rôle de facilitateur, focalisés sur l’organisation des services publics et l’harmonisation des traitements entre territoires aux richesses et atouts différents. Ils jouaient aussi un rôle de pont dans les grands arbitrages internationaux qui ne manquaient pas de surgir tant le monde évoluait vite. Certains Etats, toujours ancrés dans leurs anciennes convictions de domination économique s’opposaient encore à la transition, mais la pression populaire abreuvée d’images et d’histoires positives sur les réseaux sociaux, rendait le virage inéluctable. Les économistes qui cherchaient un temps à substituer le Bonheur National Brut au Produit National Brut constataient que cette transition avait eu lieu sans aucun recours à une fiscalité complexe autrefois envisagée pour intégrer les externalités dans une économie déconnectée de la nature. Le retour au bon sens avait suffi. Le plus grand chantier international consista à aider les pétromonarchies à effectuer leur transition. Des découvertes scientifiques majeures dans les matériaux avaient rendu possible la production d’énergie solaire et le stockage d’énergie à un coût quasi nul en utilisant des ressources naturelles abondantes et quasi-illimitées. Ruinées par la chute du prix du pétrole et des autres fossiles dont plus personne ne voulait, n’ayant rien investi pour préparer un autre futur, ces nations furent au départ tentées par la guerre ou l’exportation du fanatisme par le terrorisme. Mais là encore, la contagion du bonheur mit un terme à ces plans. Les problèmes de dettes entre Etats se résolurent de la même manière. À partir du moment où l’humanité avait compris qu’elle ne constituait qu’un seul peuple sur un frêle esquif naviguant au milieu de l’univers, la réponse à ces questions était beaucoup plus simple. Le temps où l’Europe se déchirait autour du futur de la Grèce paraissait bien lointain. Ces mutations ne furent pas sans impact sur l’organisation du travail. À elle seule, la transition vers des véhicules électriques et robotisés pour le transport des particuliers et de ce qui restait des marchandises, conduisit à la disparition de centaines de millions d’emplois liés directement à l’ancienne économie des fossiles. Heureusement, au même moment la révolution agricole, la construction du nouveau complexe énergétique renouvelable ou la mise en circularité de l’économie nécessitaient une main d’œuvre considérable. Tous n’y trouvèrent néanmoins pas un débouché et l’humanité dut faire face à un nouveau mur de chômeurs capables de déstabiliser le mouvement en cours. Là-aussi les citoyens s’aperçurent que l’ancienne notion de travail était une création de l’esprit inadaptée au nouveau monde. Le travail salarié ne devait plus être le seul garant de l’insertion sociale et du bonheur. A différents endroits dans le monde, l’introduction d’un revenu de base fut testée avec succès ainsi que la mise en circulation d’une multitude de monnaies locales complémentaires. Les anciens chômeurs mirent à disposition leur temps libre et beaucoup devinrent plus « riches » que les salariés avec les crédits accumulés en rendant des services aux autres. Très vite, il n’était plus possible de les distinguer et la notion de travail pris une signification nouvelle. Le concept de plein emploi céda la place à celui de pleine activité. Dans le Siècle bleu, tout le monde avait un rôle à jouer sur le vaisseau Terre. Cette évolution s’accompagna d’un débat sain sur la durée du temps de travail, de façon à satisfaire aux besoins de tous et laisser à chacun suffisamment de temps pour l’épanouissement personnel, la famille, l’aide d’autrui, les activités artistiques, poétiques ou contemplatives. Chaque soir les lumières des villes étaient éteintes pendant une heure pour permettre à chacun de méditer, d’admirer la voie Lactée et de se reconnecter au cosmos.
Il fallut également débattre du rôle des robots, qui, un temps, furent pressentis pour supplanter l’humanité. Les notions de rendement n’ayant pratiquement plus de sens, seuls demeurèrent les robots pour les tâches réellement fastidieuses ou dangereuses. Dans l’ancien monde, on avait par exemple imaginé qu’ils puissent tenir compagnie aux personnes âgées, mais on s’était aperçu qu’il était bien plus efficace de faire des bâtiments mixtes avec des écoles maternelles et maisons de retraite. Cette proximité enrichissait les uns et les autres, et correspondait pleinement aux nouvelles formes d’éducation qui visaient à développer chez les enfants les valeurs qui feraient d’eux des leaders inspirés et altruistes. Même chose pour le développement du numérique. À partir du moment où les citoyens appréciaient le monde autour d’eux, le besoin perpétuel de communiquer comme palliatif à une vie vidée de sens s’était résorbé. Le temps passé derrière les écrans avait su retrouver un juste équilibre. L’ensemble de la population mondiale était maintenant connecté à Internet lui offrant un libre accès aux inventions et aux connaissances de tous. À la surprise générale, l’Afrique était passée leader dans l’innovation tant les problèmes qu’elle avait à surmonter étaient importants après des siècles d’exploitation par les anciennes grandes puissances. C’est dans ce monde profondément transformé que s’ouvrit la conférence sur le climat de 2035. Vingt ans après, le pari d’Ariihau Tehau avait été tenu et bien plus encore. L’humanité avait résisté et créé beaucoup de beauté. Chemin faisant, elle avait résolu une grande partie des problèmes de l’ancien monde et surtout créé une nouvelle narration, une autre histoire. Cette fois-ci, le cœur du sommet du climat était le « off », l’assemblée citoyenne. Symboliquement, les chefs d’Etat et de gouvernements étaient relégués à l’extérieur. Ariihau Tehau prononça le discours de clôture et mourut peu après, satisfait de sa vie et de l’élan qu’il avait permis d’impulser. Le Siècle bleu était en bonne voie mais il ne fallait pas fléchir. Les mauvaises habitudes peuvent toujours revenir. Cette nouvelle est parue le vendredi 13 novembre 2015 dans l'ouvrage collectif Nouveaux mythes, nouveaux imaginaires pour un monde durable aux éditions Les petits matins. |
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